100519-09 mai 2010 Arcachon

SORTIE ARCACHON

Du 9 au 16 mai 2010

Dimanche 9 mai : "mise en fesses"

C’est au nombre de 23 que nous quittons le Lot pour aller respirer l air de l océan. C’est à ARES, sur les bords du bassin d’Arcachon que nous plantons notre camp.

Après l’installation nous prenons nos vélos pour aller à la plage du Grand Crohot ; très belles pistes cyclables et sans difficultés, au milieu des forêts de pins et de genêts odorants. Les plus courageux se baignent Pour les autres c’est marche sur la plage, recherche de coquillages ou sieste.

Au retour Josette nous fait découvrir les environs de St Brice, son bois, ses étangs. Nous faisons le tour d’un étang et retournons par la petite plage et l’étang de baignade en cours d’aménagement.

Retour à la maison et repas sous la tente pendant que le Dieu de la pluie nous souhaite la bienvenue par un arrosage à sa façon. Après le repas un petit tour vers le port d’Arés à marée basse ; c’est assez lugubre, on croirait voir tous les petits bateaux échoués dans le vase. A l’horizon nous distinguons  les lumières d’Arcachon  Après cette journée bien remplie chacun regagne son logement.

 

Lundi 10 mai : d'Arès à Biganos et retour.

Départ de bonne heure en vélo pour Biganos. Sur la piste, ancienne ligne de chemin de fer, nous rencontrons quelques rares cyclistes ou randonneurs ainsi que deux policiers à vélos. La forme est là entraînant un petit dépassement de trajet permettant ainsi la traversée du village de Biganos pour aller à son port. La route indiquant « Port de Biganos » semble curieusement mener vers la forêt ; c’est pourtant là, apparemment au milieu des bois que les hommes ont décidé d’aménager le charmant complexe portuaire traversé par la Leyre, où pinasses, bateaux de plaisance, petites cabanes en bois composent un décor calme et harmonieux. Certaines cabanes ont été repeintes, fleuries et décorées.

Nous faisons un détour pour visiter le port des Tuiles. Ce port surprend par sa taille. Seules en effet quelques rares cabanes en bois et un ponton auquel sont amarrées pinasses et bateaux de plaisance accueillent le visiteur. Mais le décor est trompeur, car le port des Tuiles s’étend en réalité tout le long de l’un des multiples chenaux de la Leyre qui vient ici se jeter dans le Bassin d’ Arcachon. Un chemin longeant le chenal permet de découvrir l’intégralité de ce site calme au paysage étonnant. Ce site est aussi un lieu de rassemblement pour l’organisation de concerts ou autres événements festifs ou culturel de la région. Il est impossible de passer à Biganos sans apercevoir l’usine de pâte à papier de Facture.

Nous remontons vers le port d’Audenge où nous attend notre pique nique. C’est aussi l’occasion d’abandonner nos vélos pour se mettre enfin à la marche à pied.

Découverte pédestre du domaine de Certes. Autrefois créé pour la récolte du sel ils furent transformés en réservoirs pour l’élevage du poisson. C’est un site protégé qui possède une succession particulièrement intéressante de paysages (bassins, roselières, prairies, bois, réserves à poissons) ainsi qu’une vue majestueuse sur le Bassin d’ Arcachon. C’est le domaine des oiseaux migrateurs, colverts, chipeaux ou souchets, sarcelles et autres fuligules. Beaucoup de petits échassiers s’y réfugient à marée haute lorsque les vasières nourricières sont recouvertes par la marée. Les digues et écluses ont été restaurées permettant le renouvellement de l’eau de mer. Quelques chasseurs possèdent des cabanes ou tones permettant la chasse aux canards à l’aide d’appeaux ou d’appelants.

Nous arrivons enfin à la plage de Lanton  où nous attendent nos chauffeurs pour aller récupérer les vélos au port d’Audenge. Retour à Ares. Dur, dur. En fait 53 km en vélo et 19km à pied heureusement sans dénivelé.

Douche, apéro et repas grillade et bourguignon ont permis de remettre tout le monde en forme.

Mardi 11 mai : Dune du Pyla.

Départ en voiture via Biganos et arrêt au port de la Teste. La marée est basse et les petits bateaux sont bien tristes. Une petite halte au comptoir maritime pour quelques achats. Nous filons ensuite vers Arcachon et faisons une visite rapide de son port et de la plage, (nous y reviendrons vendredi pour une visite de la ville d’hiver). C’est la découverte de belles maisons anciennes, avec vérandas, donnant sur la plage mais, hélas des immeubles modernes, loin du style arcachonnais gâchent le décor. Nous continuons jusqu’au casino ; autrefois le casino se trouvait au palais mauresque et le casino actuel était un château (Château Deganne). Nous reprenons les voitures pour visiter, à Pyla sur mer, l’église Notre-dame des passes, dédiée aux marins. La passe correspond au passage dangereux qu’empruntaient les marins pour rejoindre la haute mer. Cette église est située sur une hauteur et la vue est magnifique sur la passe du bassin.

Après la pause de midi il faut bien se résigner à attaquer le point culminant du séjour (103 m). Pour monter à la dune les plus courageux font le grand tour en partant de la mer, les autres font une approche plus latérale pour économiser quelques précieux mètres. Nous nous retrouvons tous au sommet où la vue est grandiose. Elle offre au regard la côte océane, les passes d’entrée et tout le bassin, la forêt landaise et les jours de ciel très clair la chaîne des Pyrénées. Cette grande dune, la plus haute d’Europe, est constituée de sable fin dont les grains siliceux sont tous de même taille. Nous la traversons sur une grande partie de son sommet, puis descendons vers la plage. Nous rencontrons quelques deltas-planes mais le vent côtier rend la tâche difficile aux débutants. Quelques blockhaus datant de la dernière guerre sont à demi enterrés. La mer avance. Au retour achat de quelques douzaines d’huîtres à Lanton pour améliorer l’apéro du soir.

Malgré une étape de montagne c’est par un simple moule-frites que s’achèvera cette journée.

Mercredi 12 mai : Le Truc Vert.

Dernier jour de vélo ; nous allons tout donner. Traversée de Jane de Boy  et Claouet. Jolie piste au milieu des genêts (encore) qui nous font des haies d’honneur. Prés de 25 km quand même afin de retrouver le véhicule d’intendance Après une frugale pause casse-croute nous allons tous ensemble vers la plage. Il faut la mériter ; le chemin est plein de sable et nous sommes obligés de pousser les vélos. Bains de pieds, ramassage des coquillages et marche le long de la plage. Après le pique nique Josette nous fera découvrir un petit chemin plein de charme (et de racines !), du sable et enfin une petite cabane faite de branchages cachée au milieu d’une petite clairière. Sur le retour une chute (sans conséquence) due à la traversée intempestive d’une pigne de pin. Il est décidé de faire appel à « ACL ASSISTANCE ». Nous nous donnons rendez-vous vers le Grand Crohot mais, en chemin une nouvelle chute à pied (sans conséquence). C’est donc une équipe réduite qui rejoindra Arès en vélo. C’est aussi ce soir que les nouveaux arrivent. Pour le volet culturel de la sortie Josette nous propose de nous rendre à un vernissage du sculpteur ABRAM à la salle Brémontier d’Arès. Sculptures en bronze plutôt modernes. « Ce n’est pas l’oiseau que je sculpte, c’est le vol ».  C’est vers cette citation de Brancusi que tend le travail du sculpteur.

Le soir c’est repas sous la tente, soupe et grillades.

Jeudi 13 mai : « Les 7 ports »

Visite du circuit sauvage aux abords du parc ornithologique du Teich. Il s’agit d’un espace naturel de 120 Ha aménagé pour accueillir les oiseaux sauvages et permettre leur observation au public. Le parc est composé de marais maritimes, de lagunes, de roselières, prairies et forêts situés au fond du bassin près de l’embouchure de l’Eyre. Les oiseaux migrateurs sont présents en automne et au printemps ; il est fréquenté par 260 espèces dont 80 nichent sur place. On y trouve des populations particulièrement nombreuses de cigognes blanches, aigrettes, hérons, etc.

Après cette visite nous nous dirigeons vers le Port de La Hume en découvrant les sept petits ports ostréicoles de la partie sud du bassin.

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Le Port de la Mole, bordé par des réservoirs à poissons, ce port n’est plus en activité car, il n’a jamais été dragué et reste très difficile d’accès. De l’ancien moulin à eau présent sur le port, il ne reste plus que les vestiges d’une meule qui fut longtemps exposée aux vents et marées. Ce port fut appelé la Mole qui signifie la meule en gascon.

Le Port de la Barbotière , à l’origine s’appelait Port de Mestras, Il était occupé par une dizaine de cabanes de pêcheurs. En 1925 Jean Parson construit un abri pour les « amateurs de bains froids ». L’établissement connaît un grand succès et devient un lieu de fête avec salle de danse et buvette. En 1934, la guinguette ferme mais le nom de Barbotière reste et désigne ce port. Equipé de complexes ostréicoles modernes, l’activité du port est très importante. Le lycée de la mer, construit en 1991, forme chaque année de nombreux jeunes à tous les métiers de la mer et notamment à la conchyliculture.

Le Port du Canal, (photo ci-contre) à l’origine, a été creusé par des colons de la Cie ouvrière de colonisation des Landes de Gascogne afin de construire la digue qui menait à l’établissement de bains de Mestras vers 1850. Large de 10 mètres, il avait une structure similaire à un canal, d’où son nom. Avec le développement de la pêche et de l’ostréiculture, il fut transformé en port avec la construction d’une darse ainsi que d’un bassin de chasse permettant d’avoir un flux d’eau permanent afin d’éviter l’envasement.

Le Port de Larros, avec ses cabanes et ses chantiers navals parmi lesquels COUACH  1^er constructeur de yachts français ou DUBOURDIEU virtuose de la construction traditionnelle.

La maison de l’huître, musée, nous fait découvrir ce merveilleux coquillage de sa naissance à sa commercialisation.

Le Port de Gujan (photo ci-contre) fut longtemps un port d’échouage établi sur les rives du ruisseau de Gujan qui va se jeter dans le ruisseau de Lestey de Larros. En 1883, des travaux d’amélioration prévoient le creusement d’une darse. Les terres provenant du creusement servent à la création de terre-pleins où s’établissent de nombreuses cabanes d’ostréiculteurs. Implanté sur ce port en 1843, l’établissement de bains Gujanais, connaît un très grand succès pendant près de 70 ans. On accédait aux cabines par une passerelle longue de 450 mètres. Le port appelé pendant un moment « port de la passerelle » tire son nom de son fameux établissement. Le port de Gujan fut également un port sardinier très actif et comptant plusieurs conserveries.

Le Port de Meyran, établi en bordure de l’Estey de Meyran, ne fut pendant des années qu’un port d’échouage. Voué à la pèche et à l’ostréiculture, le port de Meyran servit de terminal  de 1919 à 1935 à la ligne de chemins de fer Decauville, par laquelle étaient acheminés les poteaux de mines provenant de la forêt girondine et landaise. Les poteaux étaient alors chargés sur des barges tirées par deux remorqueurs assurant une rotation jusqu’ aux cargos au large d’ Arcachon en partance pour l’Angleterre. Les travaux de creusement et d’agrandissement dès 1959 permirent de réaliser 4 terre-pleins, occupés ensuite par des établissements ostréicoles.

Le Port de la Hume alimenté par le canal des Landes qui se jette dans l’Estey de la Hume, voit l’implantation de quelques cabanes de marins dans la moitié du XIXème siècle. Les transformations du port aboutirent en 1959 à la construction de 27 établissements ostréicoles , et d’une darse qui deviendra dans les années 1984-1985 l’actuel port de plaisance. Aujourd’hui le port de La Hume avec à proximité sa grande et belle plage bordée de tamaris un lieu de villégiature et de promenade. A l’arrivée nous avons eu sur la plage un ballet des surfeurs tractés par une voile style parapente. Ce sport est appelé kite-surf Après cette journée bien remplie nous rentrons à ARES ou nous attend ce soir un excellent repas au restaurant avec soupe de poissons  et bar au menu. Excellente soirée.

Vendredi 14 mai : Arcachon et Cap-Ferret

Départ de bonne heure (8 heures) car nous allons au Cap Ferret prendre le bateau pour aller visiter Arcachon. Notre marin pilote, très érudit, commente la traversée décrivant et expliquant la vie du bassin. Une fois à terre c’st Josette qui reprend la casquette de guide pour nous mener dans la ville d’hiver. Arcachon était découpé en 4 villes : ville d’hiver construite sur des dunes boisées construites en arrière du front de mer. C’est sur  ces hauteurs que des aristocrates du monde entier viennent passer l’hiver sous le doux climat d’Arcachon. .Les effets bénéfiques des effluves de pins draineront également vers la ville d’hiver une clientèle de malades fortunés venant se ressourcer dans ce « sanatorium à ciel ouvert ». En 1863 un magnifique casino d’inspiration mauresque sera édifié au sommet de la dune dominant les villas. La ville d’hiver sera une réussite et l’on y viendra du monde entier. Le casino sera détruit en 1977 dans un grand incendie. En 1913 un funiculaire construit permet de passer de la ville d’été à la ville d’hiver. Il sera remplacé en 1948 par un ascenseur qui subsiste encore aujourd’hui.

La ville d’été. Les bains de mer venaient d’être mis à la mode par la Duchesse Du Berry et certaines villes en retiraient déjà d’importants bénéfices. Arcachon faisait encore figure de désert, lorsqu'en 1823, le breton François Legallais y installa son hôtel avec établissement de bains. Le succès fut au rendez-vous, et un modeste front de mer se dressa bientôt le long de la plage. La ville d'été venait de naître Pour amener aux bains certains candidats François Legallais avait organisé un service de voiture à cheval qui assurait la liaison vers Bordeaux via La Teste.

La ville d’automne. Elle s'étend du Château Deganne (le Casino aujourd’hui) au bassin de La Teste mais c’est autour du port de pêche et de plaisance qu’elle prit forme.

La ville de printemps. Dynamique et cossue, la Ville de Printemps tient ses quartiers depuis la jetée de la chapelle et l'église Notre-Dame et s'étend autour du Parc Péreire.

Nous montons à la ville d’hiver en prenant quelques escaliers pour découvrir la passerelle St Paul et la tour de l’observatoire Sté Cécile. Les plus téméraires montent tout en haut (25m) en empruntant un escalier en colimaçon Ca bouge un peu mais le panorama est magnifique.

Après ces belles découvertes nous reprenons le bateau pour retrouver l’embarcadère de Belisaire. La marée est très basse découvrant tous les parcs à huitres et ainsi l’activité des ostréiculteurs.

                                           Le paysage change en 6h de temps

L’après midi nous allons vers la pointe du Cap Ferret en longeant la plage ; magnifique mais difficile à marcher dans le sable. Il faut escalader des rochers et un groupe d’enfants, assez surpris, font remarquer à leurs parents que les papis et mamies savent encore sauter les rochers. Au bout de la pointe, plusieurs blockhaus à demi enterrés et tagués (par des artistes) longent la plage. Retour par un joli chemin dans les bois de pins et d’arbousiers. Sur le retour nous nous arrêtons au joli village de l’Herbe. Les petites maisons peintes aux couleurs chatoyantes et les petites ruelles font notre enchantement.

Pour la soirée ce sera des sardines.

Samedi 15 mai. Les prés salés d’Arès.

C’est un guide de la réserve naturelle des Prés Salés d’Arès Lège qui nous attend ce matin pour le début du parcours. Les prés salés d’Ares forment une anse  reculée du Bassin d’Arcachon, est un espace soumis aux fluctuations des marées par un système d’écluses ce qui contribue à diversifier les différents habitats que l’on rencontre sur ce site Cette diversité a permis le développement d’une flore spécifique d’intérêt patrimoniale qui a contribué, à l’origine, à la création de cette réserve. Ce site est également une zone importante pour la migration , l’hivernage et la reproduction de nombreux oiseaux de zones humides, prés de 200 espèces ont ainsi été recensées.

Enfin, le patrimoine de cette réserve naturelle est complété par la présence d’anciens réservoirs à poissons, témoins de l’histoire du Bassin d’Arcachon et de ses activités. Tout au long de la visite nous pouvons découvrir une faune variée bien habitué à la présence de l’homme. Ragondins faisant sa toilette, canards et canetons mais aussi des tadornes et courlis. Nous faisons un crochet pour voir une tone qui est une cabane pour les chasseurs de canards. Les appeaux sont bien alignés sur le toit et ne peuvent s’envoler ! Nous continuons jusqu’à Jane de Boy et faisons notre pique-nique dans un joli bois de pins .Le retour emprunte un beau sentier en bord de rivière dans un joli bois bien ombragé et nous retrouvons notre circuit du matin avec traversée du port et des plages d’Arès. Arrêt chez un ostréiculteur pour une dégustation et une présentation de son métier.

Maitre Jacques nous régalera en soirée d’une paella maison dont il a le secret.

 

Dimanche 16 mai Tout a une fin

C’est notre dernier jour ; balade dans le bois protégé entre Arès et Andernos jusqu’à la jetée en suivant la plage ; nous ne pouvons nous y promener car la dernière tempête a fait quelques dégâts. Retour dans le bois en suivant le ruisseau et la plage. Quelques amateurs vont acheter des huîtres. Nous démontons la tente et chargeons vélos et bagages. Après cette excellente semaine passée à découvrir cette région sous une météo clémente nous reprenons la route de Gramat où, parait-il, il n’a pas fait très beau cette semaine là.

On ne pouvait terminer ce compte-rendu sans remercier Josette, Jacqueline et Daniel pour l’organisation sans faille du séjour et tous ceux qui ont aussi contribué à cette réussite.

Participants :

Arsène, Bernard, Blanche, Christian, Claudine, Colette, Daniel, Edmond, Evelyne, Henri, Huguette, Jacqueline B., Jacqueline M, Jacques, Josette, Lorette, Lucien, Marcel, Marie-Odile, Marie-Paule, Martine, Monique, Raymonde.

 Texte : Jacqueline B.   Photos : Marcel